Peux‑tu te présenter et nous parler de ton parcours ?

Après un Master 2 en communication des entreprises, j’ai été appelé sous les drapeaux pour effectuer mon service national en tant qu’officier. Le hasard a voulu que, durant cette période, le président Jacques Chirac annonce la suspension du service national et la professionnalisation des Armées. J’ai alors décidé de poursuivre l’aventure en m’engageant comme officier sous contrat.

J’étais loin d’imaginer la richesse de l’expérience humaine que j’allais vivre au cours de ces 23 années passées au service de la France. J’ai eu la chance de participer à l’élaboration des premières campagnes de communication de l’Armée de terre, puis de diriger le bureau interarmées en charge de l’accueil des tournages audiovisuels.

Mon parcours m’a ensuite conduit sur plusieurs théâtres d’opérations extérieures (OPEX), en Europe centrale et sur le continent africain, avant d’être intégré à la cellule interministérielle de crise du ministère de l’Intérieur, à Beauvau, pour gérer des crises réelles et piloter des exercices conduits par le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN). J’ai également été détaché au ministère de l’Europe et des affaires étrangères (Quai d’Orsay), dans le cadre de la coopération internationale en matière de sécurité et de défense.

En parallèle de ces missions, j’ai eu le plaisir d’intervenir à l’Institut des Hautes Études du Ministère de l’Intérieur (IHEMI) en gestion et communication de crise. Par ailleurs, dans le cadre de ma reconversion, j’ai aussi obtenu un Master 2 en intelligence économique et protection des entreprises.

Quelles sont tes missions au quotidien ?

Fort de mon parcours militaire et de mon expérience en tant qu’ancien lieutenant‑colonel, j’ai naturellement pris en charge les échanges avec le ministère des Armées. Si le programme est très technique sur certains aspects, il repose avant tout sur des relations humaines solides et une bonne compréhension des besoins opérationnels des utilisateurs. C’est cette approche qui permet de construire, avec nos partenaires, la feuille de route du déploiement progressif du Réseau Ra dio du Futur (RRF) au sein des Armées.

Mon périmètre couvre également le ministère de la Justice, notamment les acteurs du Parquet et de l’administration pénitentiaire. J’ai ainsi contribué à la coordination des premiers travaux visant à définir une doctrine d’emploi interservices, tout en accompagnant le déploiement du RRF dans plusieurs départements.

Autant de contextes variés, de cultures métier différentes et d’enjeux spécifiques qui exigent une forte agilité intellectuelle et une capacité d’adaptation constante. Car le RRF est un projet en perpétuelle évolution, tant dans ses usages que dans sa technologie. C’est ainsi que je définis le rôle d’ingénieur technico‑commercial au sein de la Direction des utilisateurs et du déploiement (DUD).

Pourquoi avoir rejoint l'ACMOSS ?

En 2021, une connaissance travaillant sur le programme RRF m’a parlé de cette initiative ambitieuse. Très vite, l’aventure a commencé : d’abord par un engagement en tant que réserviste de la Police nationale, puis par un contrat au sein de la toute jeune agence ACMOSS.

À ce moment‑là, la technologie n’en était encore qu’à ses débuts. Il fallait déjà concevoir des approches adaptées pour sensibiliser les services utilisateurs, anticiper les enjeux à venir et formuler des hypothèses de travail. C’était tout un chantier d’ingénierie à bâtir collectivement, avec des collègues issus d’horizons très divers, qu’ils soient du secteur public ou privé.

Avec le recul, je réalise que mon appétence pour le service du bien commun, mon ouverture à l’interculturalité et mon goût pour l’aventure m’ont naturellement conduit à emprunter ce nouveau chemin professionnel, où je retrouve ces valeurs humaines qui m’animent profondément.

Et c’est avec une certaine surprise, mais aussi beaucoup de satisfaction, que j’ai découvert que plusieurs anciens militaires, aux profils très variés, avaient eux aussi rejoint les rangs de l’ACMOSS. Preuve que cette agence attire des talents motivés par le sens de l’action et la volonté de contribuer à un projet national structurant.

Et à côté du travail ?

Ma passion pour les véhicules anciens et les sports de glisse m'occupent assez durant les week‑end. J'ai par ailleurs à cœur de m'engager à nouveau dans la réserve opérationnelle : toujours cette volonté de servir la Nation.